Lorsque Ubu roi, arrive au pouvoir, celui-ci fait tuer tous les nobles du pays – «j’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume, je vais faire périr tous les nobles et prendre leurs biens» – puis décime tous les financiers qui refusent la fiscalité nouvelle. Il organise lui-même sa collecte. Escorté des «Grippe-Sous» et de «Salopins de finance» qui traînent son «voiturin à phynances», il perçoit lui-même l’impôt et fait massacrer tout résistant… Au royaume des «Sept Paroisses», personne ne demande à François Hollande d’agir de la sorte avec le peuple andorran qui compte environ 80.000 personnes. Bien qu’étant coprince, théoriquement, il le pourrait. L’adoption de la première Constitution d’Andorre le 14 mars 1993 consacre la coprincipauté comme un Etat pleinement indépendant. Cette coprincipauté parlementaire devient alors membre à partentière de l’ONU la même année. D’après la Constitution, les coprinces sont le président de la République française et l’évêque d’Urgell, nominations issues d’un ancien paréage datant du XIIIe siècle – contrat féodal consacrant le comte de Foix (représenté par le chef d’Etat français) et l’évêque d’Urgell comme coprinces.
Leurs pouvoirs sont égaux et chacun d’eux jure ou promet d’exercer ses fonctions conformément à la Constitution. Le Conseil général (Parlement), dont est issu le chef du gouvernement, assure la représentation de la population nationale via ses sept paroisses. Il exerce le pouvoir législatif, approuve le budget de l’Etat et contrôle l’action politique du gouvernement.
Tonnerre dans le royaume montagneux : lors des élections du 26 avril 2009, un socialiste, Jaume Bartumeu est nommé chef du gouvernement. Les banquiers tremblent à la vue d’un dangereux gauchiste -toujours la peur de l’arrivée d’Ubu- qui pourrait réformer le système bancaire et fiscal andorran, veritable paradis fiscal. […]